Un week-end a la plage

Publié le par Franck

Nasca et ses lignes. A peine descendus du bus, tout semble ficele. On est sollicite de toute part : "Taxi, pour l'aeroport, taxi, hotel...". On aimerait bien souffler de temps en temps. On file sans repondre et on trouve notre hotel tout seul. 

Un peu plus tard on visite le centre Maria Reich ou une dame qui, je cite, "vient du cosmos" essaie de continuer l'oeuvre de cette allemande qui a etudie les lignes et leur signification durant 47 ans, toute seule. Elle nous fait une presentation d'une heure. Carrement allumee la petit dame !

Finalement on ne va pas survoler les lignes de Nasca en avion. Marre de se conformer au petit train-train touristique classique et on prefere garder ces 40$ chacun pour une prochaine expedition dans la selva. En tout cas, ca pese un peu d'etre souvent consideree comme une personne pouvant payer. Comme nous disait un guide qui conduisait un couple de touristes sur les sites de Maras et Moray avec un 4x4 : "Tout est argent au Perou". C'est agacant. Agacant les 0.50 sol a payer aux wc publics dans le village paume de Santa Maria sur la route alternative du Machu Picchu. Un gamin du village me dit : "Ca ne se paye pas". Je vais lutter 30 min a parlementer, avec l'aide egalement de certains villageois. Mes progres en espagnol ne me permettront pas de comprendre le juron qui accompagnera la retrocession des 0.50 sol par la supposee "dame-pipi". Agacant la bouteille de vin la moins chere indisponible mais qui reapparait miraculeusement quand on s'est resigne a boire de l'eau. Agacant le menu a 6 soles en rupture mais que le peruvien peut commander quand il arrive 15 min plus tard... Du coup, tout se retrouve parfois fausse. Je vous rassure, ce n'est pas non plus toujours comme ca. Essayer de decouvrir un pays, j'ai l'impression que c'est a la fois connaitre ses richesses humaines et culturelles. Dommage qu'au Perou, selon les endroits, ca ne soit pas toujours possible. Est ce que ca le serait en France? Bonne question....

Du coup, on va voir les lignes depuis le mirador qui permet d'observer la figure des mains et celle de l'arbre. C'est bien mais on ne regrette pas notre choix. Soit disant que personne ne les touche... on est un peu sceptique sur leur conservation. On a lu un peu plus tard que Maria les avait au moins "depoussierees" dans les annees 50.

On file ensuite sur Pisco. On ne s'arrete pas puisqu'on prend un minibus pour Paracas, 3km plus loin, mais on peut quand meme se rendre compte des degats causes par le seisme du 15 aout 2008. L'eglise est par terre, certaines maisons aussi, des tentes par-ci par-la abritent des familles. Ca me fait penser aux images televisees de certains pays en guerre. Ici, ce n'est pourtant que la nature qui a oeuvre... Une personne du minibus entame la conversation. Il me parle d'abord de Zidane et Thierry Henri puis des 20% de la population qui ont quitte Pisco : ceux qui ont perdu famille et maison. Dur. 
Les gens sont gentils ici, ils discutent. Bizarre... ou pas.

Paracas, petit port de peche, des palmiers, des dunes... avant hier on etait avec les polaires a Cusco. Changement radical. "Chita a lo macho" dans un restaurant de poisson au bord de la plage pour moi. Il n'y a que Solene, qui n'apprecie pas vraiment les produits de la mer, qui souffre un peu. Les legumes ou la viande, ce n'est pas vraiment leur specialite ici.

Le lendemain, on va visiter les iles Ballestas. Super mais trop court. Dauphins, manchots de Humboldt, une colonie impressionnate de lions de mer avec tous ses petits, une loutre de mer, des pelicans, toute sorte de mouettes et de cormorans, des iles avec des grottes et des arches. Un decor sauvage avec plusieurs centaines d'oiseaux qui volent tout autour sans arret. Ca a un gout de trop peu, comme dirait Solene. 
La journee se poursuit avec la visite de la reserve de Paracas : le desert, l'ocean bleu, des plages rouges dues a l'oxyde de fer, des falaises. Un paysage auquel je ne m'attendais pas au Perou. 
Un cebiche de poisson dans une petite gargotte a 5m de l'eau. Tranquille cette petite escapade a l'ocean. Ca a des petits gouts d'Equateur.

Un gouter sur la terrasse de l'hotel, des palmiers, l'ocean, le coucher de soleil avant d'aller prendre le bus pour Huaraz, 3090m, au pied de la Cordillere Blanche, une des plus belles au monde parait-il. Ce n'est pas vraiment la periode avec des pluies probables, mais on verra bien. Quoi qu'il en soit, demain, on remet les polaires...

Publié dans Perou

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D
Elles sont vraiment bien vos photos du Picchu (ça reste un fort mais c'est quand même mieux que la Bastille faut le reconnaitre)
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M
c'est toujours un plaisir de suivre votre périple... bon courage. Ici, ça arrête un peu le temps et c'est une bonne chose. <br /> <br /> Marie
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