Un peu de compagnie
Note : On profite d'une meteo mediocre pour mettre un peu le blog a jour et vous raconter la fin de la Colombie Britannique.
Ca y est ! Cette fois-ci, on y est. On y avait echappe jusqu'a present mais autour de la mi-juillet, ca n'a pas rate. Les Etats-Unis, on y etait un peu tot peut-etre. Les rocheuses canadiennes sous la pluie, ca n'avait pas attire les foules non plus. Mais les alentours de Vancouver sous un beau et grand ciel bleu, on aurait du s'en douter... les vacanciers sont de retour. Pour nous, c'est la galere !
On arrive sur la cote ouest par la "Sea and Sky Highway" (route entre ciel et mer), tres belle route panoramique mais qui semble beaucoup souffrir du froid l'hiver. Du coup, ce sont les suspensions ultra-souples de la Mercury Topaz et nos fessiers qui ont deguste.
Comme si ca ne suffisait pas, Vancouver accueille les JO d'hiver de 2010 et la route de Whistler a Vancouver est en travaux pour cause d'agrandissement. Trous, ralentissements, stops, cassures dans la voie, un ours noir qui traverse (drole d'endroit), la route 99 transformee en piste de karting avec ses plots rouges et blancs disposes etrangement.
C'est apres cette longue journee de voyage qu'on se pointe a 21h30 au camping. Insouciants. Les vacanciers, plus prudents, plus organises, sont arrives avant nous et nous, nous reprenons doucement notre "Freedom Mobile" pour quelques 50 kilometres en arriere, au camping precedent.
Encore une journee ou on dine et s'installe apres 22h30...
Enfin, Vancouver, on ne lui en veut pas. La ville est sympathique, entre ocean Pacifique et montagnes. La temperature est douce et agreable. Le quartier des affaires est borde par le port de plaisance d'ou decollent et se posent de nombreux hydravions. La ville se fait aisement a pied ou a velo... et la tres belle bibliotheque offre deux heures d'internet gratuites. Que demander de plus ?
Depuis notre arrivee aux Etats-Unis, on a fait tellement de bibliotheques municipales qu'on devrait maintenant etre capable d'en etablir un tableau comparatif.
De meme que pour les Mc Donald's egalement ou l'on se rend des qu'on a envie de varier un peu notre alimentation et de changer des pates a la tomate ou du riz aux haricots. Une alimentation saine et equilibree, quoi... (Remarque du comite de relecture : le "on" ne serait pas un peu abusif la ? Ceci dit, ca a le merite d'etre le moins cher apres la cuisine au camping. J'ai ma dose pour les 15 ans a venir je crois...)
Apres la visite de la ville, on se rend sur la fameuse ile de Vancouver. On embarque la Freedom Mobile sur un bateau ultra-luxueux de la BC ferry. Rien a voir avec le voilier des Galapagos, la barque des indiens Kunas ou le bateau de marchandises des San Blas... La, c'est un gros batiment flottant qui nous emmene au port de Nanaimo.
On est tout excite a l'idee du programme que l'on vient de se concocter pour la fin du Canada, mais a peine arrives sur l'ile, tout tombe a l'eau.
On avait prevu d'enchainer avec une traversee de 15 heures en ferry a travers le passage interieur de la Colombie-Britannique, jusqu'a Prince Rupert mais quand j'appelle pour reserver, on me dit que tout est complet pour les 15 prochains jours. Je hais les vacanciers prevoyants !
On reste assis sans bouger dans notre voiture pendant plusieurs minutes, sans rien dire. On accuse le coup. Un coup dur. A quoi va ressembler notre voyage si on doit desormais decider et s'y prendre a l'avance ? Notre liberte en prend un coup.
Il faut maintenant prevoir un retour a Vancouver et 1500 km de route supplementaire a parcourir en voiture. Comme s'il n'y avait pas assez de kilometres pour rejoindre l'Alaska !
Au bout de quelques instants, on se remet en chemin pour l'ouest de l'ile, la ou tout le monde va, a Tofino.
On attrape la derniere place au camping du parc national de Pacific Rim, ouf !
Ca nous permet de faire quelques economies dans un pays bien plus cher encore que les Etats-Unis, de profiter du programme du soir sur les loutres de mer presente par une biologiste locale et de faire une tres agreable promenade sur la plage decouvrant ainsi la vie intertidale. En gros, les coquillages, les anemones et les etoiles de mer exposes a l'air durant la maree basse, tres basse. C'est qu'on en apprend des choses ici entre les programmes des interpretes et les centres d'informations ! Surtout que vue la meteo de ce cote de l'ile, on est mieux en interieur. Dire qu'il fait grand beau a 50 kilometres de la...
Quant a Tofino dont tout le monde vante les merites ; nous, on a trouve ca "bien mais sans plus". Trop organise, impossible de louer un kayak sans guide ; un joli paysage mais pas si different d'ailleurs... Est-ce qu'on devient trop exigeants a force de voyager ou est-ce la deception du ferry qui nous a fait passer a cote de la magie de l'endroit ? On ne sait pas... C'est sur que pour les habitants de Vancouver, avoir de tels endroits accessibles pour le week-end, c'est une chance mais est-ce que ca vaut vraiment tout le bruit que les gens en font ?
En tout cas, en retrouvant le soleil de l'autre cote de l'ile, on retrouve aussi le moral et de nouvelles idees.
On ne peut pas faire le passage interieur en Colombie-Britannique et bien tant pis, on le fera en Alaska, de Prince Rupert a Juneau. Au milieu des glaciers, on se dit finalement que ca doit etre encore plus beau.
De retour a Vancouver, on fait un saut a la bibliotheque. Quelques heures plus tard, 733 dollars en moins sur le compte en banque, et une amende de 30 dollars pour stationnement impaye en plus, nous voila avec notre reservation pour l'Alaskan Inside Passage !
Les 1500 kilometres de route sont finalement vites avales.
Quelques ours noirs qui s'acharnent a traverser devant nous (bon, pour notre plus grand plaisir en fait).
Quelques echanges bien interessants avec des canadiens qui pensent toujours qu'ils sont bien plus accueillants que les americains (ce qui, d'apres notre experience, nous semble faux).
On decouvre ainsi ce qu'ils appellent "the French immersion". Apparemment, il est tres a la mode dans le pays d'inscrire les jeunes enfants dans des ecoles francophones ou des centres educatifs pour apprendre le francais via de la mise en situation. Ils sont par exemple envoyes quelques jours en vacances dans une ferme dont les proprietaires ne parlent que le francais. Le succes est tel dans les provinces maritimes, de l'Ontario et de la Colombie Britannique que les parents font parait-il la queue et dorment meme dans la rue pour avoir une chance d'y inscrire leur progeniture.
Nos interlocuteurs semblaient neanmoins sceptiques pensant qu'il est quasi-impossible pour un francais de comprendre un quebecois. Quand meme, ils abusent un peu. C'etait bien des canadiens anglophones, pas de doute !
On evoque aussi avec eux les relations difficiles avec les natifs-americains qui reclament qu'on leur donne tout le territoire de la Colombie Britannique.
Une sympathique soiree en tout cas.
Nous voila donc a Prince Rupert. Prets a partir, installes pour la nuit au camping a cote du port, sous la pluie et avec un fort vent que la tente n'avait encore jamais eu a affronter jusque la, meme pas en Patagonie.
Ca y est ! Cette fois-ci, on y est. On y avait echappe jusqu'a present mais autour de la mi-juillet, ca n'a pas rate. Les Etats-Unis, on y etait un peu tot peut-etre. Les rocheuses canadiennes sous la pluie, ca n'avait pas attire les foules non plus. Mais les alentours de Vancouver sous un beau et grand ciel bleu, on aurait du s'en douter... les vacanciers sont de retour. Pour nous, c'est la galere !
On arrive sur la cote ouest par la "Sea and Sky Highway" (route entre ciel et mer), tres belle route panoramique mais qui semble beaucoup souffrir du froid l'hiver. Du coup, ce sont les suspensions ultra-souples de la Mercury Topaz et nos fessiers qui ont deguste.
Comme si ca ne suffisait pas, Vancouver accueille les JO d'hiver de 2010 et la route de Whistler a Vancouver est en travaux pour cause d'agrandissement. Trous, ralentissements, stops, cassures dans la voie, un ours noir qui traverse (drole d'endroit), la route 99 transformee en piste de karting avec ses plots rouges et blancs disposes etrangement.
C'est apres cette longue journee de voyage qu'on se pointe a 21h30 au camping. Insouciants. Les vacanciers, plus prudents, plus organises, sont arrives avant nous et nous, nous reprenons doucement notre "Freedom Mobile" pour quelques 50 kilometres en arriere, au camping precedent.
Encore une journee ou on dine et s'installe apres 22h30...
Enfin, Vancouver, on ne lui en veut pas. La ville est sympathique, entre ocean Pacifique et montagnes. La temperature est douce et agreable. Le quartier des affaires est borde par le port de plaisance d'ou decollent et se posent de nombreux hydravions. La ville se fait aisement a pied ou a velo... et la tres belle bibliotheque offre deux heures d'internet gratuites. Que demander de plus ?
Depuis notre arrivee aux Etats-Unis, on a fait tellement de bibliotheques municipales qu'on devrait maintenant etre capable d'en etablir un tableau comparatif.
De meme que pour les Mc Donald's egalement ou l'on se rend des qu'on a envie de varier un peu notre alimentation et de changer des pates a la tomate ou du riz aux haricots. Une alimentation saine et equilibree, quoi... (Remarque du comite de relecture : le "on" ne serait pas un peu abusif la ? Ceci dit, ca a le merite d'etre le moins cher apres la cuisine au camping. J'ai ma dose pour les 15 ans a venir je crois...)
Apres la visite de la ville, on se rend sur la fameuse ile de Vancouver. On embarque la Freedom Mobile sur un bateau ultra-luxueux de la BC ferry. Rien a voir avec le voilier des Galapagos, la barque des indiens Kunas ou le bateau de marchandises des San Blas... La, c'est un gros batiment flottant qui nous emmene au port de Nanaimo.
On est tout excite a l'idee du programme que l'on vient de se concocter pour la fin du Canada, mais a peine arrives sur l'ile, tout tombe a l'eau.
On avait prevu d'enchainer avec une traversee de 15 heures en ferry a travers le passage interieur de la Colombie-Britannique, jusqu'a Prince Rupert mais quand j'appelle pour reserver, on me dit que tout est complet pour les 15 prochains jours. Je hais les vacanciers prevoyants !
On reste assis sans bouger dans notre voiture pendant plusieurs minutes, sans rien dire. On accuse le coup. Un coup dur. A quoi va ressembler notre voyage si on doit desormais decider et s'y prendre a l'avance ? Notre liberte en prend un coup.
Il faut maintenant prevoir un retour a Vancouver et 1500 km de route supplementaire a parcourir en voiture. Comme s'il n'y avait pas assez de kilometres pour rejoindre l'Alaska !
Au bout de quelques instants, on se remet en chemin pour l'ouest de l'ile, la ou tout le monde va, a Tofino.
On attrape la derniere place au camping du parc national de Pacific Rim, ouf !
Ca nous permet de faire quelques economies dans un pays bien plus cher encore que les Etats-Unis, de profiter du programme du soir sur les loutres de mer presente par une biologiste locale et de faire une tres agreable promenade sur la plage decouvrant ainsi la vie intertidale. En gros, les coquillages, les anemones et les etoiles de mer exposes a l'air durant la maree basse, tres basse. C'est qu'on en apprend des choses ici entre les programmes des interpretes et les centres d'informations ! Surtout que vue la meteo de ce cote de l'ile, on est mieux en interieur. Dire qu'il fait grand beau a 50 kilometres de la...
Quant a Tofino dont tout le monde vante les merites ; nous, on a trouve ca "bien mais sans plus". Trop organise, impossible de louer un kayak sans guide ; un joli paysage mais pas si different d'ailleurs... Est-ce qu'on devient trop exigeants a force de voyager ou est-ce la deception du ferry qui nous a fait passer a cote de la magie de l'endroit ? On ne sait pas... C'est sur que pour les habitants de Vancouver, avoir de tels endroits accessibles pour le week-end, c'est une chance mais est-ce que ca vaut vraiment tout le bruit que les gens en font ?
En tout cas, en retrouvant le soleil de l'autre cote de l'ile, on retrouve aussi le moral et de nouvelles idees.
On ne peut pas faire le passage interieur en Colombie-Britannique et bien tant pis, on le fera en Alaska, de Prince Rupert a Juneau. Au milieu des glaciers, on se dit finalement que ca doit etre encore plus beau.
De retour a Vancouver, on fait un saut a la bibliotheque. Quelques heures plus tard, 733 dollars en moins sur le compte en banque, et une amende de 30 dollars pour stationnement impaye en plus, nous voila avec notre reservation pour l'Alaskan Inside Passage !
Les 1500 kilometres de route sont finalement vites avales.
Quelques ours noirs qui s'acharnent a traverser devant nous (bon, pour notre plus grand plaisir en fait).
Quelques echanges bien interessants avec des canadiens qui pensent toujours qu'ils sont bien plus accueillants que les americains (ce qui, d'apres notre experience, nous semble faux).
On decouvre ainsi ce qu'ils appellent "the French immersion". Apparemment, il est tres a la mode dans le pays d'inscrire les jeunes enfants dans des ecoles francophones ou des centres educatifs pour apprendre le francais via de la mise en situation. Ils sont par exemple envoyes quelques jours en vacances dans une ferme dont les proprietaires ne parlent que le francais. Le succes est tel dans les provinces maritimes, de l'Ontario et de la Colombie Britannique que les parents font parait-il la queue et dorment meme dans la rue pour avoir une chance d'y inscrire leur progeniture.
Nos interlocuteurs semblaient neanmoins sceptiques pensant qu'il est quasi-impossible pour un francais de comprendre un quebecois. Quand meme, ils abusent un peu. C'etait bien des canadiens anglophones, pas de doute !
On evoque aussi avec eux les relations difficiles avec les natifs-americains qui reclament qu'on leur donne tout le territoire de la Colombie Britannique.
Une sympathique soiree en tout cas.
Nous voila donc a Prince Rupert. Prets a partir, installes pour la nuit au camping a cote du port, sous la pluie et avec un fort vent que la tente n'avait encore jamais eu a affronter jusque la, meme pas en Patagonie.