Un peu d'air frais

Publié le par Solene

Un petit peu de retard, du coup deux articles sur le Mexique a la suite : Oaxaca - Puebla et Chiapas

Apres pas mal de temps passe en milieu urbain, on avait envie d'etre un peu dehors.

Un passage par Oaxaca tout d'abord pour voir l'arbre d'El Tule, le plus grand connu au monde. 58 m de circonference, 42 m de haut, voila un cypres (ahuehuete) pas comme les autres.
L'arbre est gigantesque, c'est certain, mais c'est surtout d'imaginer qu'il est la depuis 2000 ou 3000 ans qui est le plus impressionnant. On a du mal a imaginer tout ce qu'il a pu "voir" ou meme tout simplement l'etendue de ses racines.

Route ensuite vers Hierve el Agua. Un lieu sympathique. L'eau fraiche sort du sol en donnant l'impression de bouillir et s'ecoule le long des petits canaux pour alimenter des bassins. Avec le temps, des falaises ayant l'apparence de cascades gelees se sont ainsi formees.

On prend le temps de se promener aux alentours pour observer ces falaises calcaires de plus pres. Evidemment, Franck tente de se suspendre mais c'est un peu moins facile quand il y a de l'eau qui ruisselle. Ah la, la, on ne se demande pas ce qu'il va faire a son retour en France...

On y croise des Oaxaquenos qui sont en admiration devant les petits canaux qu'ils pensent naturels. Mais la, c'est sans compter sur Franck qui leur explique que tout semble plutot sculpte par l'homme.
Ceci dit, malgre le mal qu'il se donne, ses belles demonstrations, je ne suis pas du tout sure qu'il les ait convaincus.

D'oaxaca, finalement, on ne verra pas grand chose d'autre que les enseignants qui squattent la place principale et dorment dans leur tente pour demander des augmentations de salaire. Ils avaient deja passe de nombreuses journees la en janvier 2006 et depuis le debut de la semaine, ils sont de retour. On se croirait presque en France !

On s'arrete un peu sur cette place pour discuter avec un vendeur ambulant de jus d'oranges qui veut emigrer. Ou ? Il ne sait pas vraiment. Aux USA peut-etre ou en France... N'importe ou finalement ou la monnaie et les salaires sont plus eleves.
On lui raconte notre rencontre avec un mexicain a Merida qui avait immigre et travaille illegalement aux Etats-Unis. Il nous avait explique que le reve americain, ca n'existe pas. Que si effectivement ton salaire est plus eleve, tu passes ton temps a travailler et tu n'as plus un moment a toi pour profiter de l'argent gagne. C'est sur que le rythme de vie mexicain semble plus agreable. Et encore, c'est sans parler des policiers americains qui lui avaient tire dessus a la frontiere...
L'immigration semble neanmois en faire rever plus d'un au Mexique.

On quitte Oaxaca en bus de seconde classe. C'est pas du plus grand confort, mais c'est nettement moins cher et c'est aussi l'occasion d'une rencontre avec le Mexique profond.

Des paysans qui vivent juste de leurs cultures et qui du coup, mangent haricots et tortillas de mais toute leur vie ; qui n'ont pas les moyens de payer les WC quand le bus s'arrete ; qui essaient de maintenir leur langue, le zapoteque et qui ont un niveau d'espagnol limite... Des personnes bien sympathiques qui nous sourient, echangent quelques mots, partagent leur tortillas. Vous auriez vu le grand sourire de la femme assise a cote de moi, avec ses dents toutes abimees, mais son regard plein de joie souligne par des pates d'oies bien marquees. A chaque fois qu'elle tournait la tete vers nous, on y avait le droit.
Poignees de main et nombreux "au revoir" a la descente du bus.

On est bien content d'avoir opte pour la seconde classe. Tous ces petits riens egayent les longues heures passees dans le bus. Plus encore que les beaux sites touristiques, ce sont aujourd'hui je crois, ces moments qui sont pour nous les plus precieux.

On arrive a Puebla, la ville aux 70 eglises.
Tout comme Merida, elle nous seduit immediatement. Le centre-ville est animee meme pour un jeudi soir, la place principale est bordee de cafes et restaurants, les rues pietonnes ne desemplissent pas, la cathedrale et l'orgue a l'interieur sont impressionnants...

Malheureusement, on n'a pas beaucoup de temps et puis, on est surtout la pour un court apercu de la richesse gastronomique du pays :
Poulet au mole pour Franck. On nous l'avait dit des notre entree au Mexique. Le mole, c'est une des specialites de Puebla.
Manchamantel pour moi. Du poulet et du porc avec une sauce tomate aigre-douce prepare avec de nombreux fruits et epices.
Delicieux ! Si l'Amerique du Sud ne nous avait pas profite, le Mexique est la pour rattrapper. Meme si a la pesee a Merida, Franck n'affichait toujours pas son poids de depart, c'est quand meme pas au Mexique qu'on perdra du poids !

Publié dans Mexique

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